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SIPM
Prud’hommes : dossier de plaidoirie
CNT - Commission juridique confédérale
vendredi 24 septembre 2004
Comment constituer le dossier de plaidoirie pour le procès.
[Sommaire général : Prud'hommes, suivre une procédure]
Sommaire
de l'article
1)
Présentation du dossier
2) Constitution du dossier
Quand on arrive pour plaider, au
moment de l'appel, le salarié répond " présent
assisté " et le défenseur " conclusions "
et on les file à la secrétaire.
Si l'adversaire sort une
pièce non présentée pendant la plaidoirie, il faut l'interrompre
immédiatement afin de la contester, normalement les juges n'ont même
pas à en prendre connaissance (voir " Communication des pièces ").
Le dossier de plaidoirie n'est pas une obligation, mais il a l'avantage de faciliter l'intervention du défenseur du salarié en structurant son intervention, et de constituer une référence écrite pour les juges. Mais il faut se garder de lui donner une importance disproportionnée en noyant l'essentiel dans la masse, et se souvenir que l'intervention est limitée dans le temps!
Il existe des chemises pré imprimées pour contenir le dossier de plaidoirie.
Juridiction :
N° de la cote
Pour :
Contre :
Adresse à laquelle le dossier doit être retourné
Le dossier de plaidoirie
est composé de " cotes ".
Il est préférable
que le dossier ne contienne pas plus de 25 cotes. L'idéal est une dizaine
de cotes.
Une cote =
une information ou un argument.
Une cote
ne fait pas plus d'une page : si l'argument est développé
sur plus d'une page, il doit être séparé en une cote par
page.
La cote se présente
comme une chemise, sa première page contient la partie rédigée,
à l'intérieur est (sont) glissée (s) les pièces
concernées (avec leur numéro attribué lors de la communication
des pièces).
Si les pièces
auxquelles fait référence la cote ont déjà été
utilisées dans une cote précédente, inutile d'en glisser
une nouvelle copie.
La cote peut
ne contenir aucune pièce, soit que la pièce à laquelle
il est fait référence soit contenue dans une cote précédente,
soit que l'argument ne requière pas de document à l'appui.
1re cote (elle n'est pas utilisée au moment de la plaidoirie) :
- conclusions ;
- bordereau de communication
des pièces ;
- billet de conciliation.
2e cote : l'adversaire
- bordereau des pièces adverses
(noter aussi celles non utilisées dans l'immédiat, elles peuvent
se révéler utiles au dernier moment) ;
- conclusions adverses.
3e cote : les faits
- date d'engagement ;
- nature du contrat ;
- montant des salaires ;
- convention collective applicable
(si la convention collective est utilisée, il faut la laisser dans le
dosseir de plaidoirie) ;
- ...
xe cote et suivantes : discussion
Reprendre ce qu'on demande thème
par thème. Avant, il s'agit surtout d'exposer la situation. A partir
de là, il faut reprendre les thèmes en argumentant sur les points
litigieux :
- démontage du motif
de licenciement 1 (en cas de licenciement). Mettre la lettre de licenciement
en 5 exemplaires en sous-cote, afin de pouvoir en donner un exemplaire aux juges
(3), et un à la partie adverse. Il est important de la lire, au moins
les passages importants si elle est trop longue, en argumentant au fur et à
mesure sur les points contestés;
- démontage du motif
de licenciement n°2;
- etc.
Dernière cote : le préjudice
Justifier les préjudices subis et les indemnités réclamées.