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SIPM-CNT
News 17 décembre 2004 - presse quotidienne
vendredi 17 décembre 2004
Délitement des acquis, presse soumise aux intérêts financiers... le stade terminal.
La newsletter du syndicat CNT Presse
et
Médias
SIPM-CNT
CNT Presse - News 16 décembre 2004
http://cnt-f.org/sipm
presse.rp@cnt-f.org
Presse quotidienne nationale: un accord-cadre de sinistre augure
La presse est morte ? Vive la presse !
Lire le Ça presse spécial presse quotidienne nationale
SIPM-CNT
CNT Presse - News 16 décembre 2004
http://cnt-f.org/sipm
presse.rp@cnt-f.org
Presse quotidienne nationale: un accord-cadre de sinistre augure
La presse est morte ? Vive la presse !
Lire le Ça presse spécial presse quotidienne nationale
La
logique de financiarisation de la presse est un processus aujourd'hui
en voie d'achévement, avec les ouvertures massives
annoncées chez Libération
(49% envisagés d'ici quelques années par Rothschild) et Le Monde (qui se vend à
Lagardère). Cette logique marque la fin d'un cycle. N'oublions
pas qu'au lendemain de la Seconde
Guerre mondiale, figurait à l'ordre du jour la mise en place de
remparts contre cette même financiarisation de la presse
qui avait entraîné, pendant le pétainisme et
l'occupation nazie, une collaboration totale. Empêcher que la
presse ne puisse à nouveau être asservie par les
intérêts financiers, afin qu'elle puisse accomplir sa
mission en toute indépendance.
Aujourd'hui, ne demeurent que des groupes tentaculaires distillant un poison unique, et les quelques voix marginales ne semblent avoir pour ambition que de les concurrencer sur leur terrain, en s'abaissant à la médiocrité de leur contenu et en envisageant leur propre intégration à cette logique financière (audiovisuel public, Le Monde, Libération...)
Parallèlement, bien entendu, les acquis des salariés sont systématiquement mis en cause. La priorité a été de détruire les ouvriers du Livre et leurs conquêtes historiques. Le patronat est en passe d'atteindre son but grâce à un doublé inespéré, puisque c'est aussi le statut de journaliste qui est mis en cause dans l'accord-cadre signé le 30 novembre dernier.
Ses meilleurs alliés auront été certaines directions syndicales corrompues et bureaucratisées, privilégiant leur propre survie à toute autre perspective, au détriment de l'intérêt de l'ensemble des travailleurs.
Le corporatisme aura également été déterminant dans la victoire du patronat, empêchant que puisse se constituer un front uni, encourageant les luttes fratricides alors même que l'intérêt commun était en péril, paralysant les syndicats qui avaient conservé des valeurs de solidarité.
Pour les ouvriers, ils paient également l'incapacité, à l'époque de l'informatisation, à s'intégrer dans les nouveaux processus de fabrication, l'illusion que tout pouvait demeurer comme avant.
Quoi qu'il en soit, aujourd'hui, l'enjeu pour le patronat est clair: faire table rase du passé, des statuts protecteurs et des conventions collectives.
Mais il n'est jamais trop tard pour réagir, et même si tout ne pourra être sauvé, d'autres conquêtes sont possibles, et pourquoi pas sur des bases plus saines que les anciennes.
Avant tout, il faut briser le corporatisme destructeur: être fier de son métier, vouloir le faire bien, cela ne peut être au détriment des autres catégories: employés, journalistes, ouvriers, nous sommes tous les maillons essentiels aux journaux que nous produisons collectivement. Créer dans la presse un véritable syndicalisme d'industrie qui soit une force collective face à un patronat de plus en plus désincarné, arrogant, exigeant.
Ensuite, il faut renouer avec des pratiques syndicales démocratiques, garder le contrôle collectif de l'outil, afin qu'il soit réellement au service des travailleurs, et non une avant-garde autoproclamée décidant à leur place et privilégiant ses intérêts institutionnels.
Enfin, il faut intégrer dans nos pratiques syndicales l'objectif qui est la réappropriation de l'information, le refus de sa marchandisation, le refus de la voir servir les intérêts de ceux qui nous exploitent: les professionnels doivent défendre la qualité de ce bien collectif, sa dimension de service public.
Les documents disponibles sur le site du syndicat :
Ça presse n° 4 Presse quotidienne
http://cnt-f.org/sipm/spip.php?article301
Lire l'accord,
http://cnt-f.org/sipm/spip.php?article281
Lire également la motion des SR de L'Huma
http://cnt-f.org/sipm/spip.php?article286
et celle de SR de la presse quotidienne nationale
http://cnt-f.org/sipm/spip.php?article289
Le Monde : Adieu Plenel, on t'aimait pas, tu sais
http://cnt-f.org/sipm/spip.php?article285
Annonce aux salariés de l'ouverture du capital du groupe par Colombani
http://cnt-f.org/sipm/spip.php?article290
Aujourd'hui, ne demeurent que des groupes tentaculaires distillant un poison unique, et les quelques voix marginales ne semblent avoir pour ambition que de les concurrencer sur leur terrain, en s'abaissant à la médiocrité de leur contenu et en envisageant leur propre intégration à cette logique financière (audiovisuel public, Le Monde, Libération...)
Parallèlement, bien entendu, les acquis des salariés sont systématiquement mis en cause. La priorité a été de détruire les ouvriers du Livre et leurs conquêtes historiques. Le patronat est en passe d'atteindre son but grâce à un doublé inespéré, puisque c'est aussi le statut de journaliste qui est mis en cause dans l'accord-cadre signé le 30 novembre dernier.
Ses meilleurs alliés auront été certaines directions syndicales corrompues et bureaucratisées, privilégiant leur propre survie à toute autre perspective, au détriment de l'intérêt de l'ensemble des travailleurs.
Le corporatisme aura également été déterminant dans la victoire du patronat, empêchant que puisse se constituer un front uni, encourageant les luttes fratricides alors même que l'intérêt commun était en péril, paralysant les syndicats qui avaient conservé des valeurs de solidarité.
Pour les ouvriers, ils paient également l'incapacité, à l'époque de l'informatisation, à s'intégrer dans les nouveaux processus de fabrication, l'illusion que tout pouvait demeurer comme avant.
Quoi qu'il en soit, aujourd'hui, l'enjeu pour le patronat est clair: faire table rase du passé, des statuts protecteurs et des conventions collectives.
Mais il n'est jamais trop tard pour réagir, et même si tout ne pourra être sauvé, d'autres conquêtes sont possibles, et pourquoi pas sur des bases plus saines que les anciennes.
Avant tout, il faut briser le corporatisme destructeur: être fier de son métier, vouloir le faire bien, cela ne peut être au détriment des autres catégories: employés, journalistes, ouvriers, nous sommes tous les maillons essentiels aux journaux que nous produisons collectivement. Créer dans la presse un véritable syndicalisme d'industrie qui soit une force collective face à un patronat de plus en plus désincarné, arrogant, exigeant.
Ensuite, il faut renouer avec des pratiques syndicales démocratiques, garder le contrôle collectif de l'outil, afin qu'il soit réellement au service des travailleurs, et non une avant-garde autoproclamée décidant à leur place et privilégiant ses intérêts institutionnels.
Enfin, il faut intégrer dans nos pratiques syndicales l'objectif qui est la réappropriation de l'information, le refus de sa marchandisation, le refus de la voir servir les intérêts de ceux qui nous exploitent: les professionnels doivent défendre la qualité de ce bien collectif, sa dimension de service public.
Les documents disponibles sur le site du syndicat :
Ça presse n° 4 Presse quotidienne
http://cnt-f.org/sipm/spip.php?article301
Lire l'accord,
http://cnt-f.org/sipm/spip.php?article281
Lire également la motion des SR de L'Huma
http://cnt-f.org/sipm/spip.php?article286
et celle de SR de la presse quotidienne nationale
http://cnt-f.org/sipm/spip.php?article289
Le Monde : Adieu Plenel, on t'aimait pas, tu sais
http://cnt-f.org/sipm/spip.php?article285
Annonce aux salariés de l'ouverture du capital du groupe par Colombani
http://cnt-f.org/sipm/spip.php?article290
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Disponibles: "Les droits des travailleurs de la presse" et "Le régime par répartition".
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