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CNT - HFA
Pour nos retraites : toutes et tous en grève le 23 septembre
Manifestation à 13h à Bastille
mercredi 22 septembre 2010
Le 7 septembre, nous étions 3 millions pour exiger le retrait de cette contre-réforme qui casse les acquis sociaux et favorise les retraites par capitalisation. Face à cette mobilisation, le pouvoir répond par le mépris. Il n’y a aucune avancée. Ce sont toujours les plus pauvres qui trinquent.
Pour les retraites, les travailleurs ont obtenu :
• départ à 60 ans
• 37,5 annuités de cotisation
• départ à taux plein à 65 ans
• départ à 62 ans
Pour le gouvernement, les retraites, c’est :
• 41,5 annuités de cotisation
• départ à taux plein à 67 ans
• augmentation des cotisations pour les travailleurs
Pour la CNT, ces conditions ne sont pas suffisantes, mais afin de compenser les cadeaux faits au patronat leur défense est vitale !
L’intersyndicale nationale reste sur une stratégie de grèves ponctuelles et espacées en appelant à la grève et à la manifestation le jeudi 23 septembre prochain.
Pour la CNT, nous devons être encore plus nombreux à être mobilisés dans la rue ce jour- là. C’est une condition indispensable pour faire pression sur le gouvernement, mais cela ne sera pas suffisant !
Seule la grève générale reconductible parviendra à le faire reculer.
La CNT revendique :
• retraite à taux plein à plein à 60 ans pour tous et à 55 ans pour les salariés ayant effectué des travaux pénibles ;
• retour aux 37,5 annuités public-privé ;
• indexation des pensions sur les salaires ;
• garantie d’un taux de remplacement de 75 % du salaire brut (calcul sur la base des 6 derniers mois) ;
• pas de pensions inférieures au smic ;
• refus des retraites par capitalisation ;
• gestion des organismes de solidarité par les salariés eux-mêmes ;
• hausse des salaires, induisant automatiquement une augmentation des cotisations sociales.
IL N’Y A RIEN À NÉGOCIER !
ABROGATION IMMÉDIATE DE TOUTES LES CONTRE-RÉFORMES DEPUIS 1993 !
Les salariés d’Envy ont fait grève
Les salariés d’Envy (groupe Marie-Claire) ont décidé de faire grève après l’annonce, fin août, de l’absorption de leur magazine par Be (groupe Lagardère). En octobre, les deux groupes doivent créer une société commune d’édition, détenue à 80 % par Lagardère et à 20 % par Marie-Claire, qui éditera Be et Public.
Pour contrer Grazia (Mondadori), qui empiétait sur le créneau d’Elle, Lagardère avait lancé Be, et Marie-Claire Envy au début de l’année. Si Envy avait atteint un niveau de vente de 174 000 exemplaires par numéros, Be, plus féminin, avec 175.000 exemplaires, fait moins d’ombre à Public, plus people, et peut chasser sur le terrain publicitaire de Grazia.
Dans Le Figaro, Didier Quillot précise : « Le point mort devrait être atteint d’ici à trois ans. Nous comptons investir 10 millions d’euros brut en 2011. » En s’associant, les groupes veulent doper leur diffusion et générer plus de recettes publicitaires tout en diminuant les coûts. Lagardère, détenteur de 42 % de Marie-Claire dont il souhaite se séparer, précise que la constitution d’une société commune entre les
deux groupes n’aura aucune incidence particulière.
Aucune incidence particulière, sauf pour les salariés, victimes directes de ces calculs financiers : sur les 46 salariés d’Envy, 29 licenciements sont prévus, et parmi les 35 CDI d’Envy, 10 transferts à Be et 5 reclassements dans le groupe Marie-Claire. Lundi 6 septembre, les salariés d’Envy reçoivent la liste des postes supprimés. Ils déposent auprès de la direction un cahier de revendications exigeant un effort sur les indemnités de licenciement, les reclassements et la prise en compte des pigistes, en demandant une réponse pour le 9 septembre.
Faute de l’avoir reçue, ils décident de faire grève. La semaine dernière, après trois jours de grève, les salariés d’Envy et la direction du groupe Marie-Claire trouvent un accord qui répond en grande partie aux revendications des grévistes. Ils obtiennent :
• six mois d’indemnités de licenciement pour tous les non-reclassés ;
• la possibilité pour les reclassés de se rétracter durant le premier mois pour réintégrer le plan de licenciement économique ;
• le maintien du salaire pendant six mois pour des salariés reclassés à un poste inférieur ;
• une indemnité, pour les pigistes réguliers, égale à 10 % des sommes qu’ils auront perçues ;
• quatre mois d’indemnités accordés à deux CDD qui étaient pressentis pour passer en CDI ;
• le paiement des jours de grève.
Une fois de plus, seule la lutte paye !