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News 20 novembre 2002
mercredi 20 novembre 2002
Médias communautaires au Venezuela ; Hachette, un groupe tentaculaire.
Dernière minute : nous participions aujourd’hui au rassemblement national
des salariés en grève de France 3. Environ 500 personnes, devant le ministère
de la Culture. Dynamique, sympathique. Il y aura un article dans le prochain
Ca presse. Site des grévistes : http://cmagreve.free.fr/index.html/
1) Prochaine AG du secteur presse
2) Médias communautaires au Venezuela, cibles des putshistes
Victimes d’agressions de toutes sortes, les médias communautaires
sont les seuls, au venezuela, à servir de contre-pouvoirs à des médias
institutionnels manipulateurs. Ils s’organisent et appellent les journalistes
et leurs organisations à les soutenir.
3) Multinationales : Hachette, un groupe de presse tentaculaire
Avec des objectifs clairement monopolistiques, un groupe comme Hachette
représente un danger mortel aussi bien pour l’indépendance de la presse et
de l’édition que pour ses structures coopératives.
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1) La prochaine AG du secteur presse aura lieu le lundi 25 novembre au
33, rue des Vignoles, Paris 20e, M° Avron ou Buzenval, à 20h.
A l’ordre du jour, en particulier, la question de la précarité dans la presse.
Nous avions abordé ce sujet lors de l’AG d’octobre, et nous aviosn décidé
d’y revenir pour celle de novembre pour définir des pistes de travail plus précises.
Pigistes, intérimaires, intermittents (annexe 10), CDD...
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2) Médias communautaires au Venezuela, cibles des putshistes
Dans la newsletter du 24 octobre, nous avions publié un article à propos de
l’attitude douteuse de RSF et des médias durant le putsh au venezuela.
Les médias communautaires, toujours cibles des amis des putschistes
d’hier, lancent un appel à la solidarité.
Contre la barbarie, défendons les médias communautaires du Venezuela !
Le 11 avril 2002, la nuit d’un coup d’État s’abattait sur les médias communautaires
du Venezuela. Torture, perquisition, humiliations visaient à détruire les seuls
médias aux mains de la population, pendant que les médias commerciaux,
propriété des putchistes, fêtaient le coup d’État et instauraient le black-out informatif.
Le 13 avril, la mobilisation massive de la population permit heureusement de
rétablir la démocratie.
Les grands médias putchistes, quasi monopolistiques au Venezuela, lancent à
présent une vaste campagne d’intimidations et de menaces contre les médias
communautaires, traités de "cercles terroristes" et... "financés par la guérilla
colombienne" ! Le président de la Chambre Privée de Radiodiffusion, Miguel
Angel Martinez, signataire du décret putchiste, déclare "illégaux" les médias
communautaires et demande à ses affiliés de brouiller leurs fréquences lors
du prochain coup d’État.
"Nous, journalistes et médias communautaires du monde entier, qui luttons
depuis des années en faveur de la propriété sociale de la communication et
pour le droit de produire une information au service des majorités exclues,
exprimons notre solidarité avec nos amis vénézuéliens face à ces menaces.
Nous demandons à la Justice vénézuélienne d’enquêter en profondeur sur
les violations des droits de l’homme commises contre les médias communautaires
lors du coup d’État et qu’elle punisse leurs auteurs.
Nous demandons aux autorités du Venezuela qu’elles prennent toutes les mesures
nécessaires pour protéger les membres des médias communautaires, afin
qu’ils puissent poursuivre leur travail autonome en faveur du pluralisme de
l’information et de la démocratie au Venezuela.
Nous restons très attentifs quant à toute agression de quelque nature qu’elle
soit contre les médias communautaires du Venezuela."
Signataire (responsable du média communautaire, journaliste ou collectif
indépendant d’information) :
Ville et pays :
E-mail ou téléphone :
Merci de renvoyer votre signature à : libreexpresion@hotmail.com
Suite à cet appel, une nouvelle association de Médias libres vient de naître en
Amérique Latine : "L’Association Nationale de Médias Communautaires Libres et Alternatifs"
C’est l’ANMCLA, dont vous pourrez trouver le site sur http://www.medioscomunitarios.org
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3) Multinationales : Hachette, un groupe de presse tentaculaire
Syndicat des correcteurs
Hachette m’a tuer ?
HACHETTE EST ACTIONNAIRE du groupe Amaury à hauteur de 20 , donc le
complice de la création de la SDVP (société de distribution privée dédiée
au « Parisien »), en fait le cheval de Troie du démantèlement des Nouvelles
Messageries de la Presse Parisienne, dont il est l¹opérateur principal et
qu¹il noyaute afin de l¹éradiquer au profit de sa propre structure de
distribution privée. Hachette est le deuxième éditeur français, le numéro un
du livre de poche et sur le marché de l¹éducation. Hachette est l¹un des
deux mastodontes de la distribution. Hachette est le deuxième libraire de
France si l¹on additionne la chaîne Extrapole, les magasins Virgin, le Furet
du Nord (ex- libraire indépendant) et les kiosques de gares et d¹aéroports.
Ce groupe déjà tentaculaire, adossé à l¹un des principaux marchands de
canons (Eads et Aérospatiale Matra), est parvenu à mettre la main sur
Vivendi Universal Publishing, troisième éditeur mondial et premier éditeur
français. On aboutit ainsi au cauchemar suivant :
Hachette obtient le monopole du livre de poche, le monopole du livre
scolaire, le monopole des dictionnaires, prend des positions fortes dans le
domaine de l¹édition universitaire, augmente significativement le nombre de
ses filiales littéraires et, last but not least, détient les deux tiers de
la distribution du livre dans l¹Hexagone.
Fort de cette position dominante, il ne lui reste plus qu¹à cueillir
l¹ensemble de la librairie française pour n¹y diffuser que ses seuls
produits, comme c¹est déjà le cas dans les Relay à quelques alibis près.
Cette manie du trust n¹est pas chose nouvelle chez Hachette mais vieille de
plus d¹un siècle. Hachette est un expert en modernisation perpétuelle du
monopole privé et en privatisation du monde. Le délire hégémonique d¹un tel
groupe est d¹autant plus insupportable qu¹on y trouve en son sein bon nombre
des contempteurs des monopoles honnis des entreprises publiques.
Hachette, né au XIXe, est au XXIe siècle le symptôme et la maladie d¹une
époque où l¹on privatise les bénéfices et où l¹on mutualise les pertes, où
l¹on démantèle les entreprises publiques et les systèmes coopératifs pour y
substituer des monopoles privés affranchis de toute mission de service
public. L¹Etat, qui a abandonné à des conglomérats, entre autres, la
production des armes et de l¹eau, et qui abandonnera, pourquoi pas, comme en
Grande-Bretagne, celle de l¹énergie, ne remplit plus aucune de ses missions
d¹entraide et de redistribution ; l¹insistance mise par lui sur le
nécessaire renforcement des moyens policiers, pénitentiaires et militaires
(les fameuses fonctions régaliennes) ne vise qu¹à contrôler une population
que la précarisation et la remise en cause de la solidarité nationale
rendent dangereuse aux yeux de ceux qui nous gouvernent l¹¦il rivé sur le
CAC 40.
La pluralité de la presse et de l¹édition est le cadet des soucis de nos
gouvernants, de l¹Etat, du ministère de la Culture et de l¹aristocratie
boursière ; sous peu, l¹attachement à de telles valeurs ne manquera pas
d¹être requalifié en délit d¹opinion.
La loi Bichet n¹a plus que la peau sur les os, et bientôt l¹on pourra brûler
sa dépouille sur les bords du Gange.
Hachette est en passe de tuer et la librairie et le système coopératif de
distribution de la presse en France.
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