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Milan Presse : le plan social n’est pas inéluctable !
mercredi 17 décembre 2008
Tract de la CNT-Toulouse contre le plan social et la restructuration chez
Milan presse et éditions à Toulouse
Selon la direction, le plan de licenciements
se justifie par les pertes économiques
de Milan presse, estimées à 3,8 millions
d’euros pour l’année 2008. En janvier 2008,
cette même direction annonce un exercice
bénéficiaire de 600 000 euros pour l’année
2007 et, quinze jours plus tard, nouvelle
déclaration : 500 000 euros de pertes.
Premières interrogations de la part du
personnel sur la politique managériale de
l’entreprise.
Les salarié-e-s ont une
analyse différente en
ce qui concerne cette
« décision courageuse »,
comme le déclare la
direction. Depuis le rachat
par Bayard, en 2004,
l’ensemble du personnel
s’inquiète d’une gestion
financière et éditoriale
au coup par coup, qui se
révèle désastreuse. Pour
exemple, le lancement d’un nouveau
magazine bi-média (support papier et
électronique), Alman@k, avec des moyens
techniques insuffisants (un mois de
retard sur le Net) et une communication
défaillante. Bilan : 11 mois d’existence
et combien de pertes financières ? Sans
parler de créations de titres sur ces quatre
dernières années, qui ont été finalement
arrêtés : Capsule cosmique, Ethno (un
seul et unique numéro), Petites histoires
pour les tout-petits, Rando Pyrénées. Tout
professeur d’école de commerce recalerait
ces apprentis gestionnaires. Dans le même
temps, les postes d’encadrement se
sont multipliés, ce qui n’a en rien facilité
les prises de décision et qui a grevé le
budget.
La seule solution que la direction
ait trouvé pour ramener l’entreprise à
l’équilibre, c’est un plan de licenciements...
Vous me direz que c’est une habitude du
patronat ! La direction a l’intention de
licencier 45 personnes sur un effectif de
360 (combien de pigistes ?) et d’arrêter trois
magazines. Comme d’habitude, ce sont
les salarié-e-s de base qui trinquent... les
dirigeants, eux, restent au chaud, assis sur
leur magot. Quant à la restructuration que
cela va inévitablement occasionner, c’est le
flou le plus complet. À quelle sauce allons-
nous être mangé-e-s ? Aucune réponse
concrète de la part des dirigeants. Ces
gens-là voulaient que tout soit bouclé pour
le 15 décembre mais, face à
la mobilisation du personnel,
la direction repousse la date
butoir au 15 janvier. Grève
de 24 heures, débrayages,
déploiement de banderoles,
tractage à la boutique de
Milan, communiqués de
presse, pétition en ligne,
invasion de salles de réunion,
les salarié-e-s ne sont pas en
passe de baisser les bras.
Le plan social n’est pas
inéluctable. Avec une gestion financière
et éditoriale cohérente, les mesures de
licenciement et de restructuration peuvent
être évitées. Cette épée de Damoclès est
inacceptable.
Marre que ce soient toujours les mêmes
qui soient sacrifié-e-s sur l’autel du profit !
– Arrêt du plan social, ni
licenciements ni départs
volontaire
– Baisse de la masse
salariale des dirigeants
Les salarié-e-s attendent des réponses
aux problèmes soulevés par leur livre
blanc et des propositions concrètes,
rapides et cohérentes de la part de la
direction. Si la direction refuse de céder
à ces revendications, de futures actions
sont à prévoir de la part de l’ensemble du
personnel.
CNT communication, culture
et spectacle 31
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