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SIPM-CNT

Groupe Liaisons, malaise social

dimanche 8 mai 2005

Le groupe Liaisons est comme celui du monde en pleine rstructuration. Les compressions du personnel se succèdent à elles-mêmes.


Lire le Ça presse n°5 Offensives patronales - ripostes syndicales


Le Groupe Liaisons est un groupe spécialisé dans l’actualité sociale et le management, qui comprend une cinquantaine de titres, dont Liaisons sociales et Entreprises et carrières. Il est aussi une filiale du géant mondial de l’édition et de la presse juridique et médicale Wolters Kluwer (éditions Lamy en France), qui brasse également de l’e-business et du multimédia, coté en Bourse, implanté en Europe et aux Etats-Unis, et dont l’un des actionnaires majoritaires est une société de banque-assurances. Et les actionnaires de Wolters Kluwer entendent bien que leurs investissements leur rapportent, et dans les règles : celles du 15 % au minimum.

Dans le contexte actuel de croissance et d’annonceurs moroses, ces exigences ont déjà engendré des licenciements dans certaines filiales européennes, en Belgique et aux Pays-Bas notamment. Si les salariés du Groupe Liaisons sont parvenus un temps à satisfaire l’appétit des actionnaires, à coups de « sacrifices nécessaires » (salaires bloqués, multiplication des postes précaires, charge de travail accrue), ils n’arrivent plus à atteindre l’objectif financier imposé par le siège.

Sacrifices et objectif ont fini par déboucher sur une grève en juillet 2004, suivie par près de la moitié du personnel, pour dénoncer conditions de travail et absence de dialogue avec la direction. Le malaise social à Liaisons est encore amplifié par l’annonce d’un déménagement-regroupement des quatre entités géographiques du groupe : salariés et syndicats craignent d’expérience que ce déménagement, en dépit des dénégations de la direction, ne soit prétexte à une réduction de personnel, et ont donc manifesté leur mécontentement par une journée de grève le mois dernier.