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CLP en lutte
mercredi 3 octobre 2007
Les Correspondants locaux de presse en lutte avec le soutien de la CNT Basse Normandie. Grève du papier et du stylo.
Le jeudi 27 novembre les CLP du journal Liberté/Le Bonhomme Libre, hebdomadaire (appartient au groupe Publihebdos filiale du groupe Ouest France) basé à Caen dans le Calvados ont déclenché spontanément un mouvement de lutte contre leur direction. Ils veulent ainsi réagir contre la baisse de leur rémunération qu varie selon les cas de 20 à 30 % due à l’imposition d’une nouvelle grille de cotation des articles et des photos. On parlera plutôt de grille de décotation. La direction dans un courrier en date du 17 spetembre a informé chaque CLP, que la grille prenait effet à compter du 1er septembre et cela sans concertation. Cette révision est une "obligation dans un contexte conccurentiel qui ne permet plus d’erreur de gestion ", souligne la direction du journal et d’ajouter que " plus que jamais le CLP doit être au coeur de notre dispositif rédactionnel. Plus que jamais, le CLP doit, à l’extérieur, tenir le rôle d’ambassadeur du journal ". L’objectif est aussi de " rompre avec des habitudes antérieures insatisfaisantes ".
Les CLP isolés la plupart du temps n’ont pas tardé à réagir et préparer l’offensive. Sur 25 CLP, 20 suivent le mouvement. En assemblée générale, à l’initiative de la CNT, ils ont voté la grève du papier et du stylo c’est-à-dire qu’aucun article ne sera donné pour l’édition du jeudi 4 octobre. Jour choisi par la direction pour " présenter de manière agréable la nouvelle dynamique mise en oeuvre au sein de Liberté ". Une séance d’explication de texte qui normalement devrait se conclure par un cokctail. Néanmoins les CLP ont voté la non participation à cette rencontre. A noter que cera la première fois à notre connaissance que dans le Grand Ouiest des CLP passent ainsi à l’attaque. En sachant que la loi de janvier 87 et de janvier 93 stipulent que le CLP est un travailleur indépendant. Il ne doit pas recevoir de directive de la direction, qu’il gère son librement son activité, qu’acun horaire ne peut lui être imposé et que " il ne doit en aucun cas percevoir une rémunération forfaitaire globale pour son activité ". Différents points que les CLP comptent bien mettre en avant. Des points sur lesquels le journal est en infraction.
Enfin les CLP ont mis en oeuvre des moyens de lutte digne de l’action directe comme l’appel au boycott du journal par la diffusion d’un tract. La plupart des CLP du journal ont un travail à côté ou bien sont retraités. Néanmoins certains sont chômeurs ou n’ont que cela comme moyen de subsistance tout en sachant que la plupart piges pour d’autres canards. Autres sources d’inquiétudes, le rachat par Ouest France sous étiquette Publihebdos de 14 journaux du groupe Hersant. Pour information quatre bihebdomadaires sont concernés dans le Calvados par ce ratissage. Au final il n’existera plus de journaux "indépendants" dans ce département. Et dans le Grand Ouest, il restera le Télégramme de Brest et la Manche Libre.
Les CLP ont repris à leur compte le slogan : A mauvaise paye, mauvais travail ! Le mouvement est soutenu par la CNT et une association de CLP.
Vous pouvez envoyer un message de soutien sur la boîte mail de la direction (liberte@publihebdos.fr), ils en ont besoin et mettre le collectif CLP en copie (correspondants.encolere@gmail.com) de même que le SIPM (presse.rp@cnt-f.org)
Le message type : nous avons appris que les correspondants locaux de presse du journal liberté était en grève depuis le 1 er octobre en raison de l’imposition d’une nouvelle grille de cotation des articles et photos. Celle-ci entraîne une diminution de 30 % des honoraires des correspondants. Nous demandons à la direction d’entamer des discussions avec les représentants des correspondants et de revoir à la hausse le prix du point qui est actuellement de 0,20 € afin d’aboutir a une situation stable pour le journal puisque celui-ci vit en grande partie grâce au travail des correspondants. Nous nous joignons à la CNT Basse Normandie ainsi qu’à l’Association des correspondants locaux de presse de l’Ouest, dans le soutien à la grève des CLP.