« Biblioprécaires » en grève à Beaubourg

Mal payé·e·s, peu informé·e·s et ultraprécarisé·e·s… Les vacataires et contractuel·le·s de la Bibliothèque publique d’information (BPI) du Centre Pompidou ont décidé de se mobiliser ces derniers jours pour l’amélioration de leurs conditions de travail : depuis jeudi 10 septembre, plus de la moitié de la cinquantaine de vacataires et contractuel·le·s de la BPI sont en grève, soutenus par quelques titulaires (230 employés au total). C’est la politique de turn-over toujours plus affirmée de la direction de la BPI qui a mis le feu aux poudres, avec une volonté de ne pas reconduire les vacataires et de limiter la durée des contrats.

Ces vacataires restent six mois maximum avant d’être remplacés et ne peuvent repostuler avant deux ans de carence ! Mieux encore : à raison de 60 heures par mois, même avec des heures supplémentaires, la formule ne permet pas de valider les 910 heures nécessaires à la perception des allocations chômage. Leur lutte a déjà permis de passer à 9 mois maximum au lieu de 6, mais ce n’est toujours pas suffisant pour pouvoir prétendre à l’allocation de retour à l’emploi (ARE).

Il leur faudrait 12 mois ou 9 mois renouvelables. Reconnu·e·s compétent·e·s, ces salarié·e·s occupent des postes pourtant essentiels au bon fonctionnement de la bibliothèque publique. Ces emplois devraient être pérennisés, encore plus au sein d’un secteur de la culture sinistré par le Covid-19 et ravagé par les mesures des derniers gouvernements. La culture est censée être l’une des bénéficiaires du plan de relance claironné par Macron et sa clique. Les grévistes n’ont pas voulu attendre les effets de manche et les fausses annonces… en se retroussant eux-mêmes les manches et en prenant leur sort en main.

Non à l’ultraprécarisation des salarié·e·s de la BPI !

Soutien aux vacataires et contractuel·le·s grévistes !

L’adresse de contact  : vacataires.mobilisees@gmail.com
Pour participer à la caisse de solidarité, cliquez ici.

La tribune Lettre urgente des précaires de la BPI privé.es de leur travail le 14 septembre publiée sur le site de Mediapart.

Retrouvez ci-dessous la réponse de l’assemblée générale des vacataires mobilisé·e·s de la BPI à la direction du 8 septembre ainsi que la lettre d’une des salarié·e·s à l’annonce de recrutement pour son poste affichée par la direction.