Dans le cadre de la semaine de solidarité avec les antifascistes et anarchistes russes, le SIPMCS appelle à un rassemblement de soutien près de l’ambassade de Russie vendredi 28 février à 18 heures.
Le 10 février 2020, le tribunal de Penza (Russie) a condamné sept personnes accusées d’avoir organisé le « Réseau », une organisation terroriste anarchiste. Toute cette affaire est basée sur des aveux obtenus sous la torture, ainsi que des armes cachées par la police, et une accusation selon (...)
Pour un féminisme de classe, syndicaliste et de combat
Des premiers de cordée aux premières lignes, jusqu’aux premières de corvées : autant de termes guerriers pour marquer la crise sanitaire, sociale et économique. La compassion des premiers pour les secondes appelle à la résilience les dernières. Et les femmes de se reprendre en pleine face le monde d’avant…
Premières de corvées au travail
Les femmes sont majoritaires dans le milieu hospitalier, les Ehpad, les commerces, le secteur du nettoyage : elles sont 91 % des aides-soignantes, 88 % du personnel infirmier, 98 % des aides à domicile et des aides ménagères, 73 % des agents d’entretien, 80 % aux caisses des supermarchés.
Les femmes sont surreprésentées dans les métiers les plus précaires et les moins bien rémunérés, mais aussi dans les emplois à temps partiel. Double peine pour les mères isolées, qui travaillent deux fois plus à temps partiel que les mères en couple.
Premières de corvées confinées
Ce sont les femmes qui ont dû majoritairement assumer quotidiennement l’organisation des repas, les tâches ménagères et l’école des gamins. La crise sanitaire a rendu encore plus difficile l’accès à l’interruption volontaire d’en grossesse (IVG) alors que le Sénat vient de refuser d’allonger le délai légal de l’IVG de douze à quatorze semaines. Pourtant, 5 000 femmes se débrouillent chaque année pour avorter à l’étranger « hors délai ».
Un exemple à méditer : en Italie, dans la région des Marches, pendant le confinement, les autorités locales ont interdit l’utilisation de la « pilule du lendemain », alors que la consigne était d’éviter de se rendre dans les hôpitaux, ceux-là même où 90 % des gynécologues sont de soi-disant « objecteurs de conscience » (ils refusent de pratiquer l’IVG).
Premières cibles de la violence
Les violences patriarcales en temps de confinement ont, elles, considérablement augmenté… Selon Marlène Schiappa : « Avec la pandémie, la crise économique et sociale qui se profile, on a constaté un niveau de tension extrêmement fort depuis cet automne, avec moins de soupapes de décompression pour les gens qui devaient rester chez eux. » Par défaut, les femmes sont des soupapes de décompression, donc, en temps de confinement.
Il faut ajouter à cette année noire pour les femmes la violence symbolique constituée par les nominations de Gérald Darmanin et d’Éric Dupond-Moretti au gouvernement, le César remis à Roman Polanski ou encore le temps d’antenne offert à chaque célébrité mise en cause pour ses agissements. Le patriarcat est toujours là, aux postes de pouvoir, et il n’entend pas abandonner sa domination sans résistance. Soit, nous l’abattrons nous-mêmes !
Uni·e·s, nous saurons riposter !
Le féminisme de classe, syndicaliste et de combat est notre arme pour renverser ce monde pourri par le patriarcat et le capitalisme, donner à toutes les femmes non seulement les droits, mais une égalité réelle de condition et de vie, et construire une société de justice sociale.
En ce nouveau 8 mars, nous nous rappelons de celles qui nous ont précédées dans la lutte et nous célébrons toutes celles qui chaque jour bataillent. Plus que jamais, nous devons apprendre les un·e·s des autres, nous entraider et convaincre d’autres femmes de militer, avec la CNT. Fort·e·s de nos capacités, tout pourra changer.
Luttons toutes et tous ensemble pour renverser le système capitaliste ! Luttons contre les dominations et les comportements patriarcaux et sexistes, que ce soit dans l’entreprise, dans la rue, dans nos organisations ou dans la sphère privée.
Au-delà du 8 mars, notre syndicat œuvre à la construction de rapports sociaux égalitaires au quotidien, y compris dans notre fonctionnement et notre organisation. L’égalité femmes-hommes, et plus largement l’égalité entre toutes et tous sans aucune discrimination, doit se pratiquer aujourd’hui pour devenir une réalité commune à toutes et tous !
Lutte des classes, lutte des femmes, vers une révolution féministe, sociale et libertaire !
La CNT revendique
★ L’égalité salariale et l’égalité des pensions
★ Une retraite à taux plein pour toutes et tous à 55 ans
★ L’augmentation significative du smic et pas de pension inférieure au smic
★ La fin des contrats partiels imposés et la titularisation des contrats précaires
★ L’abandon total des « réformes » des retraites et de l’assurance-chômage qui éroderont encore plus les droits des femmes
★ L’application réelle des lois contre le harcèlement moral et sexuel
★ La prise en charge gratuite des femmes victimes de violence et de viol par la Sécurité sociale
★ La reconnaissance du travail domestique
★ L’accès gratuit et sans condition à l’IVG, le développement des plannings familiaux et le renforcement des services de gynécologie
★ La mise en place de programmes pédagogiques favorisant l’émancipation
de chacune et chacun, en bannissant les stéréotypes de genre
Articles les plus récents
-
International
Solidarité avec les antifascistes russes torturés et emprisonnés !
-
News
Filmer, photographier, enregistrer les forces de l’ordre dans l’exercice de leur métier est un droit
Le SIPMCS est signataire de ce communiqué dont le collectif Reporters en colère (REC) est à l’initiative.
Mediapart a révélé le 16 février 2020 que Christophe Castaner, ministre de l’Intérieur, « envisage[rait] de contrôler la diffusion des vidéos [montrant des violences policières]. Selon (...) la Direction générale de la police nationale (DGPN), une étude sur des “évolutions juridiques” est actuellement menée pour rendre notamment obligatoire le floutage de tous les agents. » Une (...) -
Météo des luttes
« Réforme » des retraites : renforçons la grève !
Le SIPMCS appelle tous les travailleurs et les travailleuses, et en particulier celles et ceux du secteur privé, à renforcer le mouvement massif de mobilisation contre la « réforme » des retraites en se mettant en grève. Ne nous arrêtons pas en aussi bon chemin… construisons ensemble les conditions de notre victoire, construisons la grève générale !
Les arguments avancés pour réformer le système des retraites sont les mêmes depuis 1993 : vieillissement de la population, déficit des (...) -
Précarité
Assurance-chômage : la violence sociale continue
Le SIPMCS appelle à participer à la manifestation contre le chômage et la précarité le 7 décembre. Rendez-vous à 14 heures, à Montparnasse !
Depuis l’après-guerre, le système d’assurance-chômage était fondé sur deux principes : une assurance collective, un salaire socialisé. Ce système solidaire était financé par des cotisations sur nos salaires. L’équilibre financier de la caisse d’assurance-chômage, l’Unédic, cogérée par le patronat et les grandes confédérations syndicales, est menacé (...) -
Météo des luttes
Retraites : halte au hold-up
Il y a l’intox et les faits. Au nom d’un principe « universel », Macron et son gouvernement proposent de changer totalement le principe de nos retraites… À partir du 5 décembre, soyons toutes et tous en grève et dans la rue pour faire plier le gouvernement !
Toujours les mêmes arguments ! Toujours les mêmes mensonges !
Les arguments avancés pour réformer le système des retraites sont les mêmes depuis 1993 : vieillissement de la population et déficit des caisses de retraite. Mais si (...) -
Wolters Kluwer France
Après avoir spolié ses salariés, WKF tape leurs syndicats au portefeuille
Les dirigeants de Wolters Kluwer France (WKF) ont de la suite dans les idées. Condamné en appel pour une opération « frauduleuse » lui ayant permis de priver ses salariés français de toute participation aux bénéfices depuis 2008, mais ‘’absous‘’ par la Cour de cassation dans des conditions suspectes, le groupe néerlandais d’édition et d’information professionnelle a entrepris de faire payer aux syndicats engagés dans la procédure le montant exorbitant d’une expertise qui avait justement (...)
-
Précarité
ESJ Paris exploite et licencie !
Jeudi 16 mai, un enseignant de l’École supérieure de journalisme (ESJ) de Paris qui réclamait le respect de son contrat de travail et des dispositions prévues par la loi s’est vu signifier l’arrêt brutal de son enseignement en représailles. Le SIPMCS a tenu à réagir. Un coup porté contre l’un ou l’une d’entre nous est un coup porté contre toutes et tous !
Après avoir laissé s’accumuler plusieurs mois de salaire en retard, le président de l’ESJ Paris a répondu par le mépris et la (...) -
Groupe Le Monde
Précarité : l’intersyndicale du « Monde » défend les pigistes
L’intersyndicale des journalistes du Monde, dont la CNT fait partie, vient de demander l’ouverture de négociations à propos des pigistes pour s’attaquer à la précarité qu’ils vivent au quotidien. La solidarité avec les précaires et le respect de leurs droits est la meilleure assurance collective contre la précarité. Retrouvez ci-dessous le communiqué.
L’intersyndicale demande à la direction l’ouverture de négociations sur les pigistes, afin de répondre aux problèmes persistants qui les (...) -
Edito
Le 8 mars, grève générale pour les droits des femmes !
Comme l’an dernier, puisque rien n’a changé, un ensemble de syndicats, associations féministes, ONG et organisations politiques appellent à la grève le 8 mars 2019, journée internationale de lutte pour les droits des femmes. Le secteur Archéologie de la CNT Communication-Culture-Spectacle appelle à se joindre à cette journée de lutte et à se mettre en grève vendredi.
Dans l’archéologie comme ailleurs, les femmes sont concernées par de nombreuses injustices liées à l’oppression (...) -
Wolters Kluwer France
Soirée de soutien à WKF le 8 décembre (débat et concerts)
Le SIPMCS vous convie à une soirée de soutien à la section syndicale CNT de la société Wolters Kluwer France, qui vient de lancer en intersyndicale une procédure contre l’entreprise pour manœuvre frauduleuse au détriment des salariés. Venez partager avec nous un moment de lutte et de convivialité !
Notre section syndicale CNT dans la société de presse et d’édition Wolters Kluwer France (WKF), membre du groupe néerlandais Wolters Kluwer, a lancé en intersyndicale avec CFDT-CGT-SNJ une (...)